dimanche 23 mai 2010

Jour 11 - Journée de ruptures

Et voilà, c'était programmé mais le jour est venu sans qu'on s'en aperçoive : 
aujourd'hui, les 4 filles de l'ouest se séparent.

Chris et Sylvie repartent vers Rennes.
Nous les laissons monter dans un taxi et telles des stars hollywoodiennes elles nous adressent un coucou par la fenêtre avant de disparaitre sur la corniche d'Assouan.


De notre côté, notre carrosse ne devant apparaitre qu'à 13h, nous en profitons pour observer et nous balader au souk parmi les Aswani. Bizarrement, pas de touristes et donc pas de harcèlement de la part des vendeurs.


A ce sujet (hihihi les filles, petit  aparté à la Isa) l'Egypte est pour moi au top des top. C'est impressionnant du point de vue des techniques commerciales de voir comment les vendeurs de souvenirs égyptiens peuvent être inefficaces. A peine, a-t-on franchi le guichet de contrôle des tickets sur les différents sites, que notre marche est stoppée nette par une douzaine de vendeurs de statuettes, de cotonnades...Résultat : tout le monde  respire un grand coup et essaye de parcourir les 150 mètres tête baissée en lançant au mieux des "non merci" sans même regarder ce qui est proposé ! Ce qui est dommage c'est que tout le monde va avoir envie d'acheter un souvenir, mais au final on n'achète rien car on a vraiment l'impression d'être pris au piège, d'être étouffé !

Donc pour revenir à notre matinée d'attente à Assouan, notre balade était très intéressante, avec un détour vers une pharmacie (pour ceux qui nous connaissent bien ce n'est que la deuxième en 10 jours !), achat de petits pains sans levain sur le marché, puis observation discrète des différentes tenues vestimentaires. Assouan est une grande ville moderne de près d'un million d'habitants. Je pensais que les tenues occidentales seraient nombreuses mais il n'en est rien. Pour les hommes, seuls quelques jeunes adolescents et les guides sont habillés en chemises et  jeans. Sinon, les hommes portent une djellaba même ceux qui semblent être des "hommes d'affaires". Pour les femmes,c'est très très rare d'en voir sans voile. Peut être même que celles qu'on repère ainsi ne sont pas égyptiennes. Toutes portent le voile mais avec de très grandes variations. Cela va du voile intégral au voile fantaisie laissant apparaitre le visage mais avec une tenue couvrant quand même bras et jambes. Cette tenue peut très bien être un jean à paillettes et blouse en cotonnade légère. La mode passe par le voile qui fait l'objet de 50% des objets mis en vente sur le marché.
Voilà l'heure de partir. Notre chauffeur(roulant comme un fou à vive allure tantôt à gauche tantôt à droite de la route), remonte, pendant 1h30 le Nil jusqu'à Edfou et nous partageons la route avec des "compagnons" variés : camions très décorés, petits trucks taxi, carrioles à ânes, chèvres, dromadaires... 



A partir d'Edfou, nous vivons la deuxième "rupture" de notre journée. Nous entrons dans un autre monde. La route tourne plein est, à travers le désert. Pas un désert de sable mais un désert de cailloux et de multiples "pyramides" naturelles. Comme l'impression d'être dans le "désert de la mort" du Nevada américain. 


Pendant 4 heures nous allons croiser moins de 10 véhicules. En revanche tous les 40 kilomètres il y a un poste de contrôle militaire, rendant à chaque fois notre chauffeur très mal à l'aise.

Enfin, nous arrivons à Marsa alam. Une drôle de toute petite ville au bord de la mer rouge. Bizarre comme ambiance, car il y a des dizaines de complexes, d'immeubles en construction mais quasi pas âme qui vive. C'est dommage, ce désert "humain" car notre chauffeur ne connait pas l'hôtel où nous devons aller. Nous lui proposons d'appeler l'hôtel en question pour qu'ils nous guident par téléphone mais c'est sans connaitre la fierté du mâle égyptien. "No, no it's ok, no problem !"
No problem certes, mais pendant une heure il va parcourir la côte un coup vers le sud, un coup vers le nord se décidant toutefois à demander des infos aux quelques personnes (hommes) rencontrées mais qui à priori ne connaissait pas notre "gite". Nous avons enfin compris d'où venait le "problem". Notre hôtel s'appelle "L'oasis" or notre chauffeur s'entêtait à demander le chemin pour l'oasis certes mais qu'il traduisait en arabe "loawara". Nous avons fini par intervenir en prononçant le mot Oasis avec notre bon accent français et là, miracle, tout le monde connaissait la route pour y aller.

Voilà, nous sommes maintenant le long d'une mer rouge déchainée avec un soleil éclatant, une température de 35° tempérée par un vent à décorner des bœufs. 

 Et personne à la mer à cause des vagues... même la piscine fait des vagues !

Pas l' impression d'être en Égypte mais plutôt au bout du monde !

3 commentaires:

Anne a dit…

Kouaaaaaaaaa ? t'as acheté du pain au marché ? présenté à même le sol sur un chiffon dégueu que même une momie n'en voudrait pas ? beuuuurk !!!!!!!!!!!!!!
kivousavé

Sylvie et Chriss a dit…

Nous venons de lire votre épopée!!
On peut pas vous laisser seules!! La nôtre était à la hauteur de ce qui était prévisible : pas compliquée!! Sylvie a bien fait de laisser ses lunettes de piscine à Fab!! Elles vont lui servir.
On alimente le blog un peu plus tard, mais pas de scoop en prévision. Ici très beau soleil, jusqu'à demain parait-il. La lessive va bien sécher!

Très affecteuses bises à vous 2.
de la part des 2 de l'ouest pour qui le voyage est terminé!!

Anonyme a dit…

Lundi 24 mai 2010, 16 heures...nous venons de lire votre message...Nous vous souhaitons de poursuivre votre voyage, toutes les deux, seules, mais en profitant quand même pleinement de toutes les belles choses que vous voyez....
A vous lire, plus tard,
Ajp